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Conduite d’élevage Attention à l’acétonémie !

Avec l’augmentation de la production laitière, l’acétonémie est devenue un trouble du métabolisme fréquent dans les étables.

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"L’acétonémie ou cétose est une maladie
métabolique, rencontrée surtout chez les
vaches laitières fortes productrices
en début de lactation."(© Terre-net Média)
L’acétonémie ou cétose est une maladie métabolique, rencontrée surtout chez les vaches laitières fortes productrices en début de lactation. Concrètement, pour compenser le déficit énergétique lié à la forte production laitière, la vache va mobiliser ses graisses de réserve pour produire du glucose et les lipoprotéines (Vldl) utilisés en grande partie pour la production laitière. Cette mobilisation fait intervenir le foie, mais lorsque l’amaigrissement est trop important et rapide, les cellules hépatiques ne parviennent plus à réaliser totalement cette transformation de graisses en glucose et lipoprotéines.

Signes cliniques

Par ricochet, cette transformation incomplète entraîne l’accumulation de triglycérides dans le foie et de corps cétoniques, qui explique les signes cliniques observés sur les animaux malades : fort amaigrissement, baisse de l’appétit et de la production laitière, préférence alimentaire affirmée pour les fourrages grossiers et délaissement des concentrés.

En outre, l’animal peut présenter des signes nerveux importants tels que léchages répétés, excitation, démarche saccadée… par ailleurs, ses bouses sont plutôt sèches et son haleine sent l’odeur de la pomme reinette.

Pour l’animal, cette acétonémie s’accompagne d’une fièvre si la cétose est associée à une maladie infectieuse (température normale sinon). Par ailleurs, les risques de déplacement à gauche de la caillette sont accentués, entraînant une acétonémie récidivante, et ce, malgré les traitements répétés. Enfin, des retours récurrents et les dystes sont les signes courants d’acétonémie sub-clinique.

Détection dans le lait et les urines

La difficulté est que l’amaigrissement n’a pas forcément besoin d’être spectaculaire pour déclencher une situation d’acétonémie. En effet, les troubles se manifestent sous deux formes : la forme clinique (aisément détectable et la moins répandue) et la forme sub-clinique. Cette dernière touche jusqu’à 30% des vaches et présente des symptômes plus discrets et variés. Les symptômes vont de la perte d’appétit à une augmentation des taux de matières grasses (MG > 4,8%) et une baisse des taux protéiques (TP < 3%) du lait. Des tests de détection dans le lait et l’urine sont d’ailleurs disponibles pour identifier rapidement la maladie.

Pour éviter que la situation ne s’envenime, l’éleveur doit respecter des règles de bases alimentaire avec en préalable, une gestion du tarissement et une préparation au début de la lactation (lire « Acétonémie - Bien gérer le tarissement et le début de lactation » en cliquant ICI).

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